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Avortement en étant mineure

  • Clémence
  • 11 déc. 2017
  • 2 min de lecture

C'était il y a un peu plus de trois ans, j'avais 17 ans à l'époque, cela faisait déjà plusieurs années que j'expérimentais la sexualité. Durant l'été j'ai eu une relation d'environ deux semaines, nous nous protégions avec des préservatifs. Je n'avais pas de contraception car je n'avais pas de relation longue durée donc je ne prenais pas cette peine là. Le préservatif n'a pas craqué mais je me suis tout de même retrouvée enceinte. C'était la rentrée des classes, c'était compliqué, donc j'ai tout de suite mis au courant ma mère car ça allait être difficile de lui cacher mes absences à l'école. Etant infirmière, elle a tout de suite cherché à m'aider et nous avons pris un rendez-vous dans un hôpital dans la ville d'à côté. A l'époque il y avait encore le délai de réflexion d'une semaine mais je ne m'en souviens pas. J'ai beaucoup occulté car c'était une décision irrévocable (aujourd'hui encore je vois ma vie sans enfants) et, en fait, ça ne m'a pas touché du tout de le faire. Je n'en voulais pas, point. J'ai eu le rendez-vous avec une psychologue qui a absolument tenu à me faire appeler ça un bébé alors que ce n'était qu'un embryon. Je n'ai pas aimé cette partie bien qu'avec du recul, je comprends qu'elle voulait juste que je porte la mesure de mon acte car je rejetais beaucoup ("je veux juste que ça sorte et point barre"). J'ai eu une IVG médicamenteuse pratiquée à l'hôpital directement. Ca n'a pas été extrêmement douloureux, c'était pas agréable mais je n'ai pas de souvenir de douleurs beaucoup plus fortes que mes règles. En revanche, dès que j'avalais un comprimé qu'on me donnait je le vomissais. Donc ça a surtout été long, bien plus long que l'autre jeune femme qui était dans la même chambre que moi. Ensuite on m'a posé un implant contraceptif, à ma demande, sur le bras. Ils avaient collés un patch anesthésiant avant le processus d'IVG et comme il a été assez long, l'anesthésie commençait déjà à partir lorsqu'on m'a introduit l'implant. Manque de chance également, c'était une apprentie secondée du médecin qui l'a fait et donc ça m'a pas mal tiré. Je pense qu'elle aurait pu le faire elle-même au lieu de le proposer à son apprentie vu depuis quand j'avais ce patch. Voilà, depuis je vis très bien, je n'y repense jamais sauf quand je vois des choses relatives à l'IVG. Je suis positivement contre avoir un enfant dans mon futur, bien que j'ai une relation très stable avec mon compagnon, qui lui en veut. J'ai un peu peur des pressions mais je saurai passer outre (je préfère d'ailleurs que l'on se sépare plutôt que de me forcer et de rendre malheureux mon enfant). Au début je l'ai beaucoup caché, seuls ma mère et le garçon le savait. Par la suite je l'ai dit à une grande amie ainsi qu'à mon compagnon actuel. Je n'en parlais pas simplement pour ne pas me prendre de réflexion, je n'en avais ni honte, ni des remords, ni rien. Puis maintenant j'en parle extrêmement librement autour de moi car je pense que ça peut aider beaucoup de monde !


 
 
 

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© 2017 par Marinette

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