Un déroulé d'IVG positif
- Léa
- 11 juil. 2017
- 2 min de lecture
J'aimerais apporter mon témoignage pour démontrer que certains avortements se passent bien. Psychologiquement et médicalement. La question "on garde/on garde pas" ne s'est pas posée, nous avons eu une réaction directe et concise. Le moment stressant c'est quand j'ai voulu avoir rapidement un interlocuteur pour savoir depuis quand exactement j'étais enceinte. Mon médecin traitant a été culpabilisateur dans sa réaction, mais je n'attendais pas sa bénédiction et ne voulait de lui que sa prescription pour l'analyse de sang. Aujourd'hui il n'est néanmoins plus mon médecin traitant ;) Les deux grands hôpitaux de ma région me proposaient des premiers rendez-vous (échographie) trop lointains, je voulais faire au plus vite pour éviter la méthode d'aspiration. Un centre périnatal de proximité d'une petite ville a pu répondre à mon besoin de rapidité et m'a accompagné : une échographie endovaginale douce et respectueuse, avec une sage-femme qui m'a demandé si je souhaitais garder l'écran allumé et si elle coupait le son (risque d'entendre des battements de coeur selon l'âge de l'embryon). Elle m'a expliqué la procédure, qui allait se dérouler chez moi. Explications claires, prescriptions d'antalgiques au cas où. Premier médicament qui vise à couper les vivres de l'embryon : aucune douleur, aucun saignement. Deuxième médicament à prendre en 10 fois (6 le jour J et 4 les deux jours suivants) : peu de douleurs et une expulsion rapide. Enceinte de 3-4 semaines, ce que j'ai expulsé n'était pas plus gros qu'une petite noix. Saignements modérés et échographie de contrôle tout bien. La rapidité de la procédure a sans aucun doute participé au fait que mon expérience ne soit pas négative. Je sais que j'ai bien agi, que ces médicaments nous ont épargné le scénario d'une famille de trois finalement malheureuse. J'ai décidé de ne pas rendre viable l'amas de cellules en moi, pour mon bien, et le sien. Ne laissez personne avoir le pouvoir de modifier vos choix.
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