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Un message positif

  • Nathalie
  • 16 juin 2017
  • 2 min de lecture

Je suis tombée enceinte à l'âge de 38 ans, malgré un stérilet qui avait été, jusque-là, efficace. J'avais alors déjà deux enfants de 11 et 6 ans. Mon mari en avait 49. Je venais de créer mon entreprise. Étant donné notre situation et notre âge, nous n'avons pas souhaité que je mène cette grossesse à terme. Mon généraliste m'a alors dirigée vers un gynécologue obstétricien. Je précise que ces deux médecins n'ont à aucun moment porté un jugement sur ma situation et n'ont pas cherché à me convaincre de renoncer. Ils m'ont reçue avec bienveillance et m'ont accompagnée très simplement dans ma démarche en répondant à toutes mes questions. Le gynécologue m'a dirigée vers un établissement public où j'ai été très bien reçue également. L'ensemble de ma démarche a été très rapide : en un mois environ, j'avais avorté, après un rendez-vous avec une psychologue (qu'on m'a présenté comme obligatoire) qui a très rapidement compris qu'il était hors de question que je change d'avis.

Malgré cette situation très claire et un choix évident pour nous, le jour J n'a pas vraiment pas été facile : la descente au bloc où j'ai été mise sous anesthésie générale - à ma demande -(heureusement l'homme qui m'y a emmenée était très joyeux et drôle ! j'ai beaucoup apprécié son regard à ce moment précis ! même si ce ne furent que quelques minutes, il m'a parlé de voyages et de vacances... et je l'en remercie!), le réveil et la sortie. Le soir je me suis sentie vraiment vidée et un peu triste sans vraiment savoir d'où me venait ce sentiment. Heureusement, mon mari m'a accompagnée et soutenue tout du long de mes démarches. Le personnel médical a été très présent et n'a porté aucun jugement. Aujourd'hui, avec le recul, je ne ressens pas de culpabilité. Mes proches savent que j'ai avorté, mes enfants aussi. Aujourd'hui, à 21 et 16 ans, parfois ils plaisantent de ce que leur "vie serait un enfer avec un petit frère ou une petite sœur". En quelques mots, ce fut le seul choix possible pour nous, à l'instant où nous avons vécu tout ceci.

Je souhaitais témoigner pour apporter un message positif à celles qui voudront me lire : il y a parfois des parcours "avortements" qui se passent bien, parfois on se sent vraiment soutenue, aidée... et que si ça ne se passe pas comme ça, il ne faut surtout pas hésiter à dire tout haut ce qu'on en pense ! Il ne faut pas hésiter à dire bien fort - et devant témoins - aux médecins, personnel médical, proches qui seraient peu respectueux qu'ils n'ont pas le droit de nous parler/malmener comme ça ! C'est notre corps, notre vie ! Défendons-les haut et fort !


 
 
 

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© 2017 par Marinette

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