L'infantilisation des femmes dans l'accès à la contraception

Je voudrais seulement apporter ma pierre à l'édifice quant à l'infantilisation des femmes dans l'accès à la contraception. J'ai été longuement sous pilule, avec une histoire similaire à celles décrites (renouvellement tous les trois-six mois, donc nombreux rendez-vous chez le gynéco, bien que je la supportais très bien et que je ne l'oubliais que rarement). Après huit ans de pilule, j'ai voulu passer à une contraception non-hormonale, le stérilet. La gynéco que je suis allée voir n'avait pas d'objection à mettre un stérilet à une nullipare, mais le stérilet ne me convenait vraiment pas, j'avais de grosses douleurs pendant mes règles, au point que les personnes avec lesquelles je travaillais ont remarqué mon inconfort et m'ont envoyée à l'hôpital. Le lendemain, je suis donc allée voir ma gynéco pour me faire enlever le stérilet en urgence, elle m'a répondu très sérieusement : "Je ne peux pas prendre la responsabilité de vous laisser sans contraception." J'ai eu beau dire que je recommencerai la pilule, que j'utiliserai des préservatifs, rien n'y a fait. Ensuite, j'ai donc demandé, atterrée, terrorisée à l'idée de continuer avec ces douleurs, ce que je pouvais faire. Réponse : "Prenez des antidouleurs, je connais des femmes qui en prennent huit ou dix par jour pendant leurs règles, ça ne fait rien." Vous imaginez, une semaine sur quatre prendre huit à dix antidouleurs par jour et cela pendant au moins trois ans, si ce n'est cinq ? (Stérilet en cuivre = trois ans auparavant, cinq ans depuis peu) Je ne suis plus jamais allée voir cette gynéco, je me suis tournée vers la médecine alternative, un ostéopathe a finalement réussi en me manipulant à placer le stérilet de manière à ce que je n'ai plus mal, je l'ai donc toujours à ce jour. Mais bon dieu, suis-je donc une irresponsable pour que la gynéco s'imagine qu'elle aurait la responsabilité de ma grossesse non-désirée ?